Interview FOOTNC du Vendredi : "Johannes EKEDIWO, le souffle nouveau de l'arbitrage Mélanésien"
Comme chaque vendredi, retrouvez sur FOOTNC "L'Interview FOOTNC du Vendredi", un entretien qui a pour but de traiter en profondeur un sujet du football Calédonien !
Johannes est le type de personnage qui ne laisse pas insensible. A l'heure où nombreux ont du mal à s'imposer de la rigueur, Johannes, lui, la véhicule. Arbitre en Super Ligue depuis ses 28 ans, l'originaire de Maré est un exemple. L'exemple que l'arbitrage, non, n'est pas réservé qu'à certains, et qu'il est bien ouvert à tous. FOOTNC est partie à sa rencontre pour un entretien plein d'enseignements.
Johannes, merci beaucoup de répondre positivement à notre sollicitation. Peux tu te présenter pour commencer ?
Bien entendu. Je me prénomme Johannes Ekediwo, j'ai grandi à l'Iles de Nengone Maré. J'ai 33 ans aujourd'hui, et je suis éducateur sportif dans la vie de tous les jours.
Tu es arbitre de Super Ligue depuis 5 ans maintenant. As tu pratiqué le football avant ça ?
Oui bien évidemment. J'ai pratiqué le football depuis que je suis tout petit, puis en club, à L'Essor de Maré, de pupille à sénior. Ce n'est qu'après quelques blessures que je me suis redirigé vers l'arbitrage.
Pourquoi l'arbitrage, qui est parfois vu comme un rôle ingrat dans le football ?
Parce que je ne voulais pas quitter le football à 22 ans ! Et, que j'étais déjà arbitre de volley et de futsal. Ca a donc été une simple continuité. J'ai passé mes diplômes, puis en 2017, j'ai commencé à officier en Super Ligue.

Gérer un match, toujours un oeil sur le ballon, la nouvelle mission de Johannes.
Beaucoup trop de monde critique, mais l'arbitrage ce n'est pas si évident. Qu'est-ce qu'un "bon" arbitre, selon toi ?
Tout d'abord, il faut avoir une parfaite connaissance du règlement de la discipline sportive. C'est ce qu'on doit aux pratiquants. Ensuite, et c'est encore plus vrai pour le football, il faut une excellente condition physique. Un arbitre qui sera proche des actions montre son investissement. Enfin, c'est une pratique qui n'est pas évidente, où il faut être très fort mentalement, pour rester concentré et ne jamais sortir de la neutralité. Comme tout, ça s'apprend et on progresse.
A 22 ans, commencer l'arbitrage c'est jeune, as tu eu un arbitre sur lequel tu as pris exemple?
L'arbitre que j'ai beaucoup apprécié dans le football internationale, n'est pas le moins connu, c'est Monsieur Collina. C'est un exemple de rigueur. Il sait être stricte, mais surtout faire en sorte de bien gérer les deux équipes sur le terrains, pour qu'elles se concentrent sur leurs jeux et pas autre chose.

Avec Monsieur Collina, ça ne rigolait pas.
Quel est ton plus beau souvenir en tant qu'arbitre ?
Un de mes meilleurs souvenirs est venu très vite. C'était en 2018, avec la Finale de la Coupe de Calédonie, entre Hienghène Sport et l'AS Magenta, le second l'ayant emporté 3-2. J'étais arbitre assistant, et ce genre de rencontre revêt d'une atmosphère vraiment particulière. C'est une finale, où chaque erreur de part et d'autres peut se payer cash. Ca reste une superbe expérience.
Enfin, si on se projette vers l'avenir. Quel serait ton souhait à travers l'arbitrage ?
Je ne pense pas qu'il faille se mettre de limite ! Devenir arbitre international dans le Pacifique serait une belle expérience, mais pourquoi pas rêver d'arbitrer dans le Monde voir en Europe ?
Super Johannes, c'est tout ce que l'on te souhaite.
Merci à vous.

Suivre les traces de Bertrand Brial, Johannes ne dirait pas non.
