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Rétrospective 2022 : "LEO LOPEZ, nouveau coach de TIGA SPORT, qui es tu ?" (Interview FOOTNC)

Dernière mise à jour : 29 janv.


Alors que ce dernier vient d'amener les U17 Cagous en Coupe du Monde U17, ceci après avoir remporté la Super Ligue 2022 avec son nouveau club de Tiga Sport, FOOTNC vous propose de revenir sur l'interview de présentation que Léonardo Lopez nous avait accordé peu de temps après son arrivée de Métropole. De ses origines, en passant par sa carrière de footballeur professionnelle et ses premiers contacts avec les dirigeants de Tiga Sport, Léo, n'avait rien élucidé.


 

Salut Leo, tout d'abord merci de te montrer disponible pour FOOTNC. Pour bien commencer, peux tu te présenter un petit peu ?

Bien évidemment. Merci à FOOTNC de me proposer cette interview, tout d'abord. Bonjour à tous, ensuite. Pour ma part, je suis né à Bordeaux, le 15 décembre 1980. J'ai donc 41 ans. Lorsque je suis né, mes parents, qui sont Chiliens, venaient tout juste d'être accueillis sur Bordeaux après avoir fuit la dictature au Chili. Là-bas, pour ce qui concerne le football, j’étais co-entraineur de l’équipe première du Stade Bordelais, depuis deux saisons. Nous évoluions en Nationale 3, et après une année réussi, nous étions en passe de finir champion et de valider notre montée en Nationale 2 (ancienne CFA). En parallèle du football, j'étais Educateur Spécialisé, dans un établissement médico-social, le Dispositif ITEP* « Plein Air » sur le bassin d’Arcachon.


*Dispositif ITEP : Institut Thérapeutique, Educatif et Pédagogique, accueille des enfants, adolescents ou jeunes adultes qui présentent des difficultés psychologiques dont l'expression, notamment l'intensité des troubles du comportement, perturbe gravement la socialisation et l'accès aux apprentissages.


Avant d'évoqué ton parcours d'entraineur, quel a été ton parcours de joueur tout d'abord ?

Mon parcours de joueur a commencé il y a bien longtemps ! J ’ai pris ma première licence à 12 ans au SA Mérignac, proche de Bordeaux. A l'époque je voulais être numéro 10, comme mon idole Diego Maradona. Mais très rapidement, on m’a très fortement incité à aller dans les buts et à de devenir gardien de but. Finalement, à ce poste, j'’ai eu la chance d'être repéré par les Girondins de Bordeaux et d'intégrer leur centre de Formation. J'ai fait toutes les catégories d'âge aux Girondins de Bordeaux, en étant notamment entrainé par Marius Trésor en U15. On avait une super génération en U17, avec notamment Pascal Feindouno, qui offrira la saison suivante le titre de Champion de France de Ligue 1 en marquant le but vainqueur contre le PSG au Parc des Princes ! Pour ma part, j’ai intégré le groupe professionnel des Girondins de Bordeaux en tant que stagiaire professionnel. J'étais troisième gardien pendant deux saisons. La première année on est d'ailleurs Champion de France de Ligue 1, avec la participation à la Ligue des Champions l’année suivante. A l'époque je m'entrainais quotidiennement avec Pauleta, Dugarry, Benarbia, Micoud, Wiltord…c’était une des très belle époque les Girondins de Bordeaux ! Finalement, je n'ai malgré tout pas réussi à signer de contrat professionnel là-bas, alors je suis parti dans le club de l'AS Beauvais Oise, en Ligue 2, qui est proche de Paris. Là-bas, j'ai signé mon premier contrat professionnel. Malgré mon rôle de deuxième gardien, j'ai pu vivre de belles émotions. Mon premier match en tant que titulaire, je le fais à Saint-Etienne, dans le "chaudron" ! Finalement, ayant probablement envie de plus jouer, je suis parti rejoindre le coach qui m'avait formé à Bordeaux, Jean-Louis Garcia, qui venait de prendre en charge le Sporting Club Toulon Var (dans le Sud !). On évoluait en CFA puis en Nationale là-bas. J'y suis resté 7 ans. J’y ai vécu mes plus belles années de footballeur avec des supporters incroyables. Mes enfants y sont nés. Toulon garde donc une place privilégiée dans mon coeur.


Pedro Miguel Pauleta (Bordeaux)


Tu as donc eu un parcours en tant que footballeur professionnel puis amateur bien rempli. Tu décides ensuite de te lancer dans le coaching. Quels diplômes as tu aujourd'hui ?Effectivement, j'ai arrêté ma carrière de joueur assez tôt, à 28 ans. Et j'ai très rapidement eu envie de passer mes diplômes d’éducateur, que j'avais d'ailleurs commencé à passer avant même d'arrêter de jouer, pour anticiper un minimum. J’ai obtenu mon BEES* 1, le BEES 2, que j'ai transformé en BEF** en 2019.

*BEES : Brevet d'Etat d'Educateur Sportif

** BEF : Brevet d'Entraineur de Football


Tu prends donc aujourd'hui un peu à la surprise générale les commandes de Tiga Sport. Comment se sont faits les premiers contacts avec les dirigeants de Tiga Sport ?

Tout est parti d’une discussion d’après match, en février 2022, dans le couloir du stade de Cognac avec Thierry Sardo, qui me parle de son expérience en Nouvelle Calédonie. Il me demande alors si cela pouvait m’intéresser, et j’ai répondu oui en étant convaincu qu’il n’y aurait jamais de suites. Sauf que Thierry me rappelle plus d’un mois après en m’informant que son ancien Président de Tiga Sport, Pascal Dokunengo, était à la recherche d’un nouvel entraîneur venant de métropole et qu’il lui avait présenté mon profil ! Le Président est rentré rapidement en contact avec moi, et j’ai du prendre une décision en deux jours. J’ai alors commencé à me renseigner, en visionnant notamment tous les matchs de Super Ligue accessibles sur internet. Le discours du Président Dokunengo et les conseils de Thierry m’ont finalement convaincu d’accepter ce challenge. Cela a été très dur à prendre comme décision, car il a fallu dire au revoir du jour au lendemain aux jeunes que j’accompagnais en tant qu’Educateur Spécialisé, à mes collègues, aux joueurs, au staff du Stade Bordelais, aux dirigeants, aux bénévoles du Stade Bordelais.. Et enfin, dire au revoir à ma famille, notamment mes parents et ma Mama qui venait tout juste de rentrer du Chili et de fêter ses 60 ans !


Leo Lopez à peine arrivé sur le Territoire avec le Président de Tiga Sport (crédit : William Lecren/NC1ère)


Vas tu occuper d'autres postes à Tiga Sport, autre que celui d'entraineur de l'équipe fanion ?

Oui, je vais également m’investir auprès de l’école de football tous les mercredis après-midi.


Tu es donc en Calédonie depuis près d'un mois maintenant, quelles sont tes premières impressions ?

J’ai été incroyablement bien accueillis par l'ensemble de la famille de Tiga Sport. Je suis impressionné par la gentillesse et la bienveillance des Calédoniens, le respect des ainés et des anciens, l’importance de la coutume. Toutes ces valeurs qui ont malheureusement un peu disparues en métropole.


Tu as rapidement été mis dans le bain du football calédonien, avec un championnat qui a débuté rapidement après ton arrivée. Quelles ont été tes premières impressions vis-à-vis du football que tu connaissais en métropole ?

Je découvre petit à petit, mais à première vue c’est un football assez athlétique, notamment dans les impacts physiques. Mais, ce serait réducteur de ne le résumer qu'à cette caractéristique. Il y a dans chaque équipe beaucoup de joueurs très techniques et très rapides. De manière plus collectif, il y a des formations qui usent d'un jeu plutôt direct, alors que d’autres essayent d'être plus dans la construction du jeu, en passant par le sol.


On vient de jouer la 3eme journée de Super Ligue. Quel premier bilan dresse tu de tes premières semaines au club et des résultats de l'équipe ?

On ne peut être que satisfait de cette entame de championnat, au moins du point de vue comptable. Tout le mérite en revient au groupe et au Staff, Daniel, Yéyé et Willy, qui ont repris les entrainements depuis la mi janvier. On va devoir continuer à travailler. Si jamais j'avais des axes de travail, je dirais qu'il faut qu'on continue à s'améliorer collectivement, tactiquement, afin que l’on parle tous le même football progressivement. Le foot moderne se débloque souvent sur coup de pied arrêté. Il faudra donc qu'on travaille notre stratégie sur ces phases de jeu, tout comme notre efficacité devant le but d'ailleurs. Il faut qu'on soit "tueur". Enfin, c'est assez large, mais si on veut avoir de l'ambition, il faudra savoir gérer nos temps forts et nos temps faibles. On est qu'au tout début de l'année, on a donc le temps de travailler et de progresser.


On connaît la suite pour Tiga Sport


À l'image d'un Diego Simone ou d'un Pep Guardiola, chaque entraîneur a un peu une philosophie de jeu. Comment décrirais tu la tienne ?

L’entraineur qui m’a donné très rapidement l'envie de devenir entraîneur à mon tour, c'est mon coach de Toulon, Jean-Louis Garcia. J’étais fasciné par son exigence, sa rigueur tactique et sa façon de nous transmettre sa passion, sa rage de vaincre. Je pense qu'aujourd'hui, ces "valeurs" sont devenus un peu des "inconditionnelles" dans mon management. Après, j'aime avoir un jeu tourné vers l'avant et avoir l'ambition de chercher à toujours marquer un but de plus que l'adversaire. Je pense qu'on peut donc dire que j'ai une philosophie de jeu assez "offensive". Enfin, en terme de schéma tactique, il faut savoir s'adapter aux qualités du groupe et aux aléas au temps "t", mais dans l'idéal j'affectionne les schémas tactiques avec 3 défenseurs axiaux.


Que ce soit avec Tiga Sport ou la Sélection Calédonienne, Léo Lopez a un schéma en tête et il s'y tient !






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